31 mars 2011

LOFOFORA - Des Covers Épicées Au Peyotl

Illustrations : Charles Burns
Ok, soyons cash : Si le blase de Lofofora ne vous dit rien, c'est que vous n'écoutez tout simplement pas de rock. La page Wiki qui leur est dédiée est suffisamment complète pour que vous puissiez vous faire une idée du possee parisien qui a passé ses vingt piges d'existence sur la scène rock internationale. Dans les influences de la genèse du groupe, on notera tout de même des références aux Fugazi, aux Dead K., aux Ramones, aux Fishbones & autres Bad Brains. La filiation peut paraitre prétentieuse mais elle est amplement méritée, on peut d'ailleurs y ajouter Iggy Pop sans problème. Pour ceux qui ont fréquenté ce lieu mythique qu'était l'Hôpital éphémère à Panam, il est difficile d'oublier les premiers concerts de combos comme les Dirty District, Lofofora, La Mouche ainsi que les locaux de répèt' qui faisaient le bonheur de plus d'un loustic en quête d'un endroit où il pouvait pousser les potars de son marshall à donf. Lofofora a su maintenir le cap tout en innovant, ils font maintenant partie des pionniers d'une certaine radicalité musicale de la scène hardcore-fusion.

Si vous fréquentez un peu ce blog, vous connaissez mon goût pour les covers qui font avancer le schmilblick et donnent à entendre certains morceaux sous un angle différent, avec une oreille toute ébaubie de redécouvrir quelques accords qu'elle croyaient immuables. L'exercice est toujours périlleux et ne supporte pas la médiocrité ou la simple copie... Il faut avoir un style bien trempé, un charisme à part pour se confronter à ce challenge. J'ai par exemple écouté pour la première fois "Les Mots Bleus" de Christophe par la voix de Bashung. Avant ça je ne faisais que l'entendre, malgré tout le bien que je pensais de Christophe pour d'autres singles. Lofofora a eu la bonne idée d'enregistrer quelques reprises, soit pour des compilations "Hommage à..." comme c'est le cas sur Les Oiseaux De Passage, soit pour faire des clins d'œil à d'autres musicos avec lesquels ils partagent un certain engagement musical.

1.Bérurier Noir - 2.Brassens/Antoine Pol - 3.OTH - 4.Bashung - 5.Gainsbourg - 6.Arno - 7.Sex Pistols - 8 & 9.Lofofora (parce que quand même ça fait du bien ;-) 

Covers_Lofofora by Bukowski Louis on Grooveshark
Une erreur s'est glissée dans l'player, trouvez-là et vous avez gagné un pavé pour les majors...

Bannière du site officiel de Lofofora


Lofofora le cochemar recommence par arieone


AMNES' HISTORY
Comment pourrais-je oublier alors encore enfant à l'école "Nuit et Brouillard" sur l'écran ? Dans le noir nos yeux hagards ne comprenaient pas comment nos grands parents avaient laisser faire ça. Un tyran, un fou, héros d'une nation, ouvrant ouvertement pour l'extermination d'une population désignée responsable d'office, accusée, coupable, offerte en sacrifice à tout un pays affamé de pain et de gloire. Ils semblaient fiers de l'infamie, certains de la victoire, usant de la folie, poussant à l'agonie les victimes choisies. Peu d'espoir de survie dans les camps de la mort, pire que du bétail, je n'crois pas qu'il s'agisse là d'un simple point de détail, furent bâtis les plus grands abattoirs de l'histoire. Dans d'étranges laboratoires d'obscurs docteurs mettaient un point d'honneur à cultiver l'horreur, sourds au cris de douleur d'un peuple qui meurt pour la sauvegarde de la race blanche. Et le cauchemar recommence. Les somnambules reculent, alerte à la démence, comme un hasard de l'histoire, le cauchemar recommence. Comment pourrais-je oublier quand, 50 ans plus tard, ressortais des placards le même vieux scénar'. On avait juste changé le nom des protagonistes, pour faire le vide, on ne dit plus génocide, mais purification ethnique, et on nous explique que l'on a rien à craindre et pas de temps à perdre, chacun sa merde ! A trop s'en foutre nous sommes devenus des lâches complices inactifs d'une nouvelle tâche. Dans les livres d'histoire quelques pages qu'on arrache, mais quelque part, dans notre mémoire se cachent les images d'un carnage qui reviennent en flash. Aujourd'hui un foyer d'immigrés incendié en Allemagne partout en Europe, en Italie comme en Espagne, ici, en France, c'est une évidence le cauchemar recommence Qui sera demain la cible des racistes irascibles ? Qui seront les coupables ? Qui seront les victimes ? Du même crime perpétué contre l'humanité qui devra prouver qu'il a le droit d'exister ? Qui pourra alors s'en foutre, devenir un lâche complice inactif d'une nouvelle tâche ? Qu'allons nous dire aux enfants quand ils ne comprendrons pas, comment nous aussi avons laissé faire ça, pour la sauvegarde de la race blanche ? Que le cauchemar recommence


Moi je suis l’Antéchrist, moi je suis l'anarchiste. 
Je sais pas ce que je veux, 
Mais je sais comment je l'aurai 
En détruisant les faux semblants 
Car moi, je veux être l'anarchie 
L'anarchie en Sarkozy, 
C'est pas encore pour aujourd'hui 
Je veux foutre la merde contre la léthargie
Et tout vos rêves de Monoprix 
Car moi, je veux être l'anarchie
Tant de moyens d'avoir ce qu'on veut 
Je prend le meilleur, je prends le reste 
J'utilise mes ennemis 
Je me sers de l'anarchie 
Car moi, je veux être l'anarchie
Résiste à l'insécurité 
Résiste aux immigrés 
Résiste à la liberté 
Et nous voici en Sarkozy 
C'est comme notre nouveau pays
Et moi, je veux être un anarchiste
(extrait de Reuno, « Anarchie tant pis », 4 mai 2007)

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