22 oct. 2010

Le BLACK BLOC

Les médias s'accordent le plus souvent à les réduire à de simples casseurs au même titre que certaines petites cailleras de banlieue. Tandis que ces derniers se ruent sans distinction vers tout ce qui "brille" et ne font que reproduire une forme de consumérisme plus...directe, les Black Blocks, au contraire, visent tous les symboles du néo-libéralisme (banques, grandes enseignes commerciales, perturbation des meetings du G8, du G20...) et cherchent systématiquement l'affrontement avec les forces de l'ordre, considérées comme les chiens de garde de l'État. Une approche radicale de l'appropriation de la rue qui valide l'argument selon lequel l'attaque est la meilleure des défenses...
Un peu d'Histoire : "Un Black Block (ou bloc noir, en allemand « Schwarzer Block ») est un regroupement éphémère d'individus au cours d'une manifestation, regroupement qui donne souvent lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre.
Les Black Blocs sont des structures informelles et décentralisées, sans appartenances formelles, ni hiérarchies. Ils sont constitués principalement d'activistes des mouvances libertaires : les black blocks ne sont qu'une technique du mouvement autonome pour exprimer des colères variées, mais essentiellement anti-capitalistes, par la lutte armée dans les rues. 
Evolution
Les « blocs noirs » sont issus des « mouvements autonomes » européens, particulièrement du Mouvement autonome allemand des années 1980...
Les autonomes allemands ont créé l'idée de « Schwarzer Block » avec des « actions directes » collectives pour la défense de squats (« Freiräume ») et de « lieux autogérés ». Ils ont aussi soutenu la Fraction armée rouge (« Rote Armee Fraktion ») lors des manifestations de solidarité, bien que la plupart des autonomes aient critiqué cette lutte armée. La lutte des autonomes allemands s'est également axée contre le nucléaire en organisant de gigantesques émeutes sur les lieux de construction de centrale.
Les blocs noirs sont réapparus lors de manifestations de contestation de la guerre du Golfe en Irak en 1991, pratiquant des « actions directes » en marge de manifestations conventionnelles. Le 30 novembre 1999, lors du congrès de l’OMC à Seattle, un bloc noir d’environ 200 militants s'est attaqué aux locaux de sociétés multinationales se trouvant sur le parcours de la manifestation, et a bloqué les rues pour en faire des « zones autonomes temporaires », attirant l'attention des médias. Plusieurs nouvelles appellations sont apparues au sein du bloc noir par la suite ; le «Radical Anti-Capitalist Blocs» (RACB) composé d'un millier de personnes a émergé lors du rassemblement contre le FMI et la Banque mondiale à Washington les 16 et 17 avril 2000.

Après les manifestations liées aux différents sommets du G8 en Europe au début des années 2000, les tribunaux européens ont poursuivi des membres de « black blocs » pour vandalisme, association de malfaiteurs et association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste. Le groupe Publixtheatre Caravan a été emprisonné un mois à l'issue du sommet de Gênes en juillet 2001. L'Union européenne conduit des enquêtes sur les « black blocks » sur tout son territoire. Les activistes arrêtés en marge du sommet de l'Union européenne à Gothenburg en 2001 ont été sévèrement condamnés, les activistes arrêtés à Gênes et à Thessalonique ont de lourdes charges à leur encontre.

Mode opératoire
Les blocs noirs se forment généralement en marge de manifestations de gauche. Ils pratiquent une forme d'action directe : destructions de banques, de bâtiments d'institutions officielles ou de sociétés multinationales, magasins, caméras de vidéo-surveillance, etc. Ces actions ne visent pas à s'attaquer aux personnes mais aux biens du capital. Le but est de faire perdre un maximum d'argent aux entreprises visées. Les activistes n'hésitent pas à affronter directement les forces de l'ordre qu'ils considèrent comme « le bras armé du capitalisme ».
Outre la destruction matérielle, certains ‘black blocks’ se fondent pour mission de protéger la manifestation. Ils opèrent alors différemment et leur but devient l'ouverture de voies pour l'ensemble des manifestants, cela passant souvent par des affrontements avec les forces de l'ordre.
Les activistes s'habillent et se masquent de noir pour marquer leur solidarité, symboliser l'unité et l'égalité des hommes et femmes au sein d'un black bloc et créer un effet de masse, mais surtout se prémunir contre les gaz lacrymogènes et les caméras de vidéo-surveillance. Ils portent souvent des blousons de cuir et des protections de fortune adaptées à la guérilla urbaine. La couleur noire est liée à l'anarchisme et au folklore de la piraterie.

 Bien qu'acceptés par les militants pacifistes et la plupart des militants altermondialistes – avec lesquels il existe parfois de réelles tensions, trouvant l'action des black blocs contre-productive pour la mise en place d'une alternative politique – la plupart des membres du black block se refusent à mettre en danger le reste des manifestants. Ainsi, pour la manifestation de Gênes, les échauffourées se sont déroulées le matin et dans un lieu éloigné, avant que ceux qui y avaient participé ne rejoignent les rangs de la grande manifestation pour défiler avec les autres manifestants. De plus, et cela se trouve souvent oublié, la solidarité au sein d'un black block est le ciment permettant sa cohésion: la tentative d'arrestation d'un membre d'un block par les forces de l'ordre entraînera une action immédiate des autres membres de ce bloc pour le libérer.

Une déclaration d'intention d'un membre du Black Bock :
(elle n'engage que son auteur & n'est pas forcément représentative de l'ensemble d'un mouvement beaucoup plus complexe). "Nous masquer est un refus de la représentation individuelle: nos luttes n'ont ni leader ni représentant. Elles sont par essence anti-hiérarchiques, anti-autoritaires, anti.patriarcales, chacunE peut y tenir un rôle égal sans distinction de sexe ou de provenance... ainsi nos masques nous rendent solidaires des gens qui ne peuvent pas venir en manif. Si tu veux savoir pourquoi on est ici, les manifestantEs, les tracts ou les banderoles te l'expliquent, la contestation ne peut pas se contenter de s'exprimer uniquement dans les limites et les modalités imposées par les autorités. Dès lors, aller contre l État c'est rencontrer sa violence : Fichage, inculpations, amendes, prison, assassinats (Gêne,Göteborg,Zurich). Dans cette manifestation,des policier/ères en civil se "promènent",des caméras nous filment,des journalistes nous photographient. Nous n'avons pas envie que la police nous reconnaisse afin qu'elle remplisse ses fiches et étaye ses enquêtes. Nous refusons le fichage policier et nous nous protégeons. Les missionnaires hystériques du non masquage le sont par naïveté mais aussi par ignorance du vrai visage de l'État. Ils oublient la violence des mesures de sécurité et les conséquences du fichage. Ils pleurent plus d'une vitre cassée que des millions de vie brisées. Tout cela parce qu'ils/elles cherchent à être reconnuEs comme "interlocuteurs/trices" des tyrans plutôt que de les chasser. Nous assumons totalement nos différentes façons de manifester : Que l'on tague, que l'on défile ou que l'on porte atteinte à des objets spécifique (publicités, mal bouffe, prison, banque,....). Lorsque des manifestantEs masquéEs marquent la rue, les"pacifistes" et les médias crient à la violence et à l'anti-démocratie. Mais lorsque les publicitaires le font quotidiennement,de façon massive et sexiste... les voilà bien silencieux/euses?!
Non. Comme aiment à le répéter les flics ou hommes et femmes au pouvoir, nous ne sommes ni des terroristes ni des perturbateurs professionelLEs de manifestations. Ceux/celles-ci qui, grâce aux médias,détournent l'attention de la vraie violence et de la destruction systématique sont les tenants du capitalisme et de ses conséquences. Ainsi, aucune identité n'est demandée a ceux/celles qui blanchissent leur argent dans les banques suisses. D'autres ,comme le G8, vont jusqu'à se cacher dans les vallées encastrées entre lacs et montagnes, protégés par l'armée, la police (eux/elles aussis sont cagouléEs!) : Les manifs molles des indignéEs nous, on en a assez vues! Les libertés sont maigres et il n'est pas question que l'on s'en prive pendant ce court instant de bonheur qu'est la révolte en action ! La pacification de notre société répond a un  grand besoin de contrôle social et d'exploitation des peuples. La société cherche à nous imposer son image: beau/belle, bronzéE, maigre, propre, coincéE, branchéE, dynamique. Nous on est tellement moches qu'on préfère se cacher :-)   KILIAN




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