14 sept. 2010

THE RAMONES - San Bernardino CA. Sept. 1982

San Bernardino, à l'est de L.A, un après-midi de septembre. 100.4°F sous le cagnard local... Ils sont des milliers à soulever la poussière du sol en tortillant du popotin, torse-nu ou en maillot. Des physiques de surfers, des minettes en short échancrés, tout ce petit monde est venu onduler sur les accords en barrés moulinés sur la Mosrite de Johnny, la Fender bass implacable de Dee Dee, le beat primaire de Marky et enfin la voix sirupeuse aux accents rauques de Joey. Les "frères" RAMONES sont sur scène, plus pâles que jamais au dessus de cette foule bronzée qui a l'habitude de se faire rôtir au california sun. Les quatre compères semblent tombés du bus qui les a amenés depuis LA X.
Ils sont en jeans, t-shirts, baskets et blousons de cuir noir péraves.Ils ont la loose de leur vie new-yorkaise collée au derche, la rage au ventre et certainement tout ce qu'il faut comme came pour se requinquer en backstage... Le destin des Ramones est une suite de déboires, de tournées incessantes, de contre-temps malheureux dans les charts américains... Mais sur scène c'est un rouleau compresseur qui débarque, un "wall of sound" (bien avant leur rencontre avec Phil Spector), une décharge d'énergie 100% Rock-à-donf qui balaie tout sur son passage sans pause, ni répit... Juste les "one-two-three_four" guouailleux de Dee Dee et les présentations lapidaires de Joey ponctuent les concerts. Souvent imités, copiés mais jamais égalés, ils ont durablement influencé la scène rock internationale.
Joey a cassé sa pipe en 2001 à 50 piges, Dee Dee tire sa révérence en 2002 à 51 ans et Johnny se barre en 2004 à l'âge de 55 ans... Des morts prématurées inversement proportionnelles à l'énergie déployée sur deux longues décennies.



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